tao blog: pour le feng shui et la philosophie taoïste

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l'approche et la culture taoïstes


Hommes et Terre en surchauffe?

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Ce n’est pas un scoop. Nous connaissons depuis l’ère de l’industrialisation une accélération de la croissance, du progrès technologique et scientifique. Ces dernières décennies, cette accélération s’est encore intensifiée, et a largement débordé la sphère occidentale pour « contaminer » toute la planète.

 

Comme je l’avais déjà évoqué lors de précédents articles, les valeurs promues par notre société influent fortement sur notre rapport au temps, notre conception dualiste de l’existence, et dans tous les domaines on a définitivement promu les valeurs Yang : action, création,  rapidité, mouvement…

 

Pour les personnes qui ont besoin d’explications sur le Yin/ Yang, je vous invite à lire cet article.

 

Il semble que l’avènement des NTIC et de l’ultra connectivité permanente nous aient finalement fait sombrer dans une caricature de monde dominé par le Yang. Dans les années 80, l’image de la « working girl », la femme battante, toujours débordée semblait montrer le chemin de la réussite et de l’espoir à toutes les femmes. Avec le recul, on voit aisément que ce profil de femme a simplement singé le monde qui existait déjà, et qui était exclusivement aux mains des hommes. Elles n’y ont pas apporté leur touche : pas plus de douceur, de flexibilité ou d’empathie, elles sont devenues bien souvent plus dures que les hommes pour faire leur place. Tout ceci ne poserait pas de problème si les femmes avaient le choix, car ces valeurs en soi ne sont pas nécessairement négatives et certaines femmes portent davantage de Yang que d’autres hommes. Cela devient un problème lorsque ce mode de fonctionnement devient la norme, car il contraint tout le monde, hommes comme femmes, à vivre sur un mode Yang en permanence, avec un léger ralentissement pendant les vacances. Et encore : durant son temps libre, il est plus valorisé de « faire » quelque chose, que simplement d’être. Les personnes « posées » sont bien souvent jugées négativement, car être posé est un signal Yin, donc… pas performant ! Ce qui est un paradoxe énorme quand on comprend que c’est dans les temps d’arrêt qu’on gagne bien souvent (temps, réflexion, intégration des connaissances, etc.). Il ne se passe pas une semaine où je dis à ma fille très vive: « prends ton temps : tu en gagneras ! Si tu vas trop vite, tu en perdras ». Ce discours est en décalage avec notre société...

 

Car bien-sûr, nous retrouvons ces valeurs dans le monde de l’éducation : il faut déjà savoir lire et écrire à l’entrée au CP, même si personne ne s’interroge sur le fait que 40% d’élèves ne le sachent pas à l’entrée en 6èmeLes méthodes d’apprentissages favorisent l’acquisition non pas durable mais rapide (encore une caractéristique Yang), allant à l’encontre de bien des enfants, qui, ne suivant pas, sont invités par les enseignants à "consulter",  et se retrouvent diagnostiqués DYS (troubles d’apprentissage) ou TDAH (trouble de l’attention/ Hyperactivité). Allez, petit coup de gueule au passage : pour les enfants qui ont besoin de temps, c’est terminé à partir de cette année : le redoublement est maintenant interdit ! Tant pis pour eux, il faut accélérer.

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Regardons avec un peu de hauteur comment on vit : en état de surchauffe quasi permanent, y compris l’hiver ! Comble du paradoxe, l’été, on ralentit, on se repose, alors que c’est là où nous sommes physiologiquement les plus boostés ; et les saisons où l’on doit ralentir, et bien on fait l’inverse : on accélère ! Entre décembre et février, on devrait dormir plus, bouger moins, ralentir et réfléchir. Ce n’est pas vraiment le cas en entreprise. Et à l’école aussi… Le 2ème trimestre cette année s’étend pour mon fils de fin décembre au 13 février. Il faut carburer pour emmagasiner assez de notes !

 

Mais pour pouvoir faire ce constat, il faut déjà ralentir, n’est-ce pas ? C’est déjà là que réside la première difficulté. Prendre le temps de s’asseoir sur le bord de la berge, regarder les autres courir et s’interroger.

 

Nous sommes tous dans le même navire, entraînés dans un rythme dont nous ne nous rappelons plus qui l’a initié, ni pourquoi, et qui s’auto-nourrit.

 


Certains le suivent sans se poser de question, d’autres essaient de trouver le leur sans forcément que cela leur soit possible, et d’autres encore choisissent de vivre à leur rythme mais ce faisant, se marginalisent.

 

Les conséquences sont dramatiques à tous les niveaux : qui est capable d’avoir une vision à long terme aujourd’hui, caractéristique YIN, que ce soit en entreprise ou en politique ? Ceux qui l’ont sont peu écoutés. Des philosophes, des sages… Bref des inactifs, des hurluberlus…  Les dirigeants, eux, l’ont très rarement et n’ont pas forcément la latidude de l’appliquer.

 

Nous vivons dans un état généralisé de surchauffe : les grands maux de notre époque sont le surmenage, le manque de temps et le fameux burn out, qui nous consume de l’intérieur…

On brûle : c’est un excès de Yang !

 

Et notre Terre ? Elle entre en résonance avec cette surchauffe globale: le réchauffement climatique.

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J'ai longtemps pensé que la Terre se réchauffait, tout comme n'importe quel organsime vivant complexe: pour réagir à un virus ou une infection, augmenter sa température permet de l'éliminer.

 

Peut-être la Terre se met-elle tout simplement au diapason de l'espèce qui est présente partout et contrôle toutes les autres: elle accélère, elle s'échauffe, elle tourne en boucle dans le mode Yang. Peut-être n'a-t-elle même pas le choix, et tant pis pour les dommages colatéraux...

 

Les conséquences ? Regardez cet hiver : pas de temps froid, d’immobilité et de germination. Les arbres sont en bourgeons, parfois même en fleurs, les oiseaux chantent comme en été… A contrario, un équilibre se recrée de force avec des vagues de froid intenses et soudains, excessifs là aussi, dans d'autres parties du globe. Ce sera aussi des inondations violentes. Tout ceci demeure sur un rythme brutal propre au Yang.

Mais la nature a besoin de repos. Tout comme nous.

Où cela va-t-il nous mener ?

 

Chasser le Yin, imposer le Yang, c’est sortir du tao, c’est-à-dire aller vers le chaos,

A moins d’un retour volontaire à un équilibre (qui est la voie des transformations profondes de vie : modifier globalement nos modes de consommation, de travail, d’éducation…), notre planète et ses habitants le rétabliront coûte que coûte (cataclysmes, révolutions…).

 


29/02/2016
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Les émotions 1, 2, 3, 4... 5!

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Les émotions sont une source de mystère et d’intérêt pour tous. En effet, elles ont un caractère universel, car tout être humain en ressent, et lorsque ce n’est pas le cas, c’est d’ailleurs une pathologie, l’alexithymie. On s’y retrouve tous, elles permettent d’entrer en empathie avec l’autre. D'ailleurs, le langage digital passe beaucoup par l'utilisation d' "émoticônes", servant à exprimer de façon plus efficace que de longues phrases son état émotionnel...

 

Et pourtant, même si l’éducation est là pour les canaliser, on apprend très peu aux enfants à les décrypter pour mieux les gérer et se comprendre. Le succès du film de Pixar « Vice Versa » y compris auprès du public adulte démontre bien cet engouement et cette recherche de compréhension des émotions.

Pour ma part, ce qui m’a interpellé, c’est cet écho aux cinq émotions primaires de l’énergétique chinoise, comme une des nombreuses manifestations des cinq éléments.

 

Retrouvons-les :

 

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 La colère : c’est l’émotion primordiale, celle qui met la vie en mouvement. Rattachée à l’élément Bois, à l’Est, au matin, au printemps, mais aussi au tonnerre, c’est le siège émotionnel par excellence et c’est donc sans surprise qu’elle va « se nicher » dans le foie. Indispensable dans bien des situations, elle permet d’initier de nouveaux cycles. Une bonne colère peut nettoyer une situation stagnante et être le point de démarrage d’un nouveau cycle. Mais mal maîtrisée, elle effraie par ses effets ravageurs, car elle est puissante. L’excès peut dévaster sans laisser de place à une construction. En revanche, étouffée ou insuffisante, elle peut faire défaut et laisser la personne végéter dans un cycle sclérosant pour elle, faute d’impulsion initiale pour en démarrer un nouveau... La colère a sa place et son temps, comme tout. Située dans l’Est, elle peut être particulièrement activée à certaines périodes ou dans certains lieux. 

 

 

 

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La joie : c’est l’émotion de la vie dans son apogée, dans son rayonnement maximum. C’est l’élément Feu. Beaucoup moins connotée négativement, elle peut cependant être aussi extrêmement puissante. Elle est liée au cœur, et ne dit-on pas d’ailleurs en occident qu’ « excès de joie nuit au cœur » ? C’est une émotion qui se vit au grand jour, très extravertie et yang ; on la retrouve naturellement au Sud de notre habitation, à midi, l’été. C’est le haut du cycle que chacun cherche, car elle est le symbole d’un épanouissement maximum. Et d’ailleurs, dans Vice Versa, Joie est un peu orgueilleuse, elle veut tout régenter et a du mal à laisser la place aux autres émotions.

Cependant, il y a souvent dans notre culture un amalgame entre Joie et Bonheur, et cette vision erronée est forcément réductrice et porteuse de frustration car la Joie n’est qu’une des émotions, et l’on ne peut figer la vie sur une seule et unique phase du cycle. Figer les choses selon les taoïstes est ce qui est le plus contraire à la voie de la nature; figer, c'est mourir. Vice-versa nous montre que lorsque la joie se mélange à la tristesse, cela participe à la construction d'un bonheur durable.

 

 

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 L’inquiétude : c’est une énergie moins brutale mais particulièrement tenace et entêtante. Et pour cause, elle s’enracine dans son élément, la Terre. (Dans « Vice versa », cette émotion est appelée dégoût). Elle est rattachée à l’estomac et à la rate, là encore, on le retrouve dans les expressions courantes : « ça m’est resté sur l’estomac », ou bien encore « se mettre la rate à court bouillon ». L’inquiétude est une émotion plus diffuse car on la retrouve dans la dimension temporelle à chaque intersaison (dans le calendrier chinois : janvier, avril, juillet et octobre), et dans la dimension spatiale, dans trois zones différentes : Centre, Nord-est et Sud-ouest. C’est une émotion sujette à rumination, elle revient souvent, elle s’autonourrit mais nourrit aussi les autres émotions, et elle fait aussi le lien entre chacune d’elle. Mais surtout elle a la vertu de temporiser les 4 autres, qui sont souvent plus violentes. Elle a toutes les composantes de l’élément Terre. 

 

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La mélancolie :
(ou Tristesse) dans le cycle temporel, nous sommes à l’automne, les jours raccourcissent, le froid revient, chaleur et expansion sont derrière nous, une certaine oppression peut nous saisir et nous couper le souffle. Le Métal est son élément, et les poumons ses organes. Dans le cycle spatial, nous sommes au soleil couchant, à l'Ouest . La mélancolie est un repli sur soi, un ralentissement de ses activités et de son entrain. Dans un cycle normal, cette phase permet de faire un point sur sa vie ; puisque l’extérieur ralentit, on peut aussi souffler, se reposer, profiter de tout les efforts fournis par le passé. C’est l’âge de la retraite. C’est une phase d’intériorisation, de concentration, de densification. Mais la mélancolie en excès peut dévier vers une dépression (regret prolongé de ce qui est derrière, difficultés à affronter ce qui est à venir…) ou des tempéraments égocentriques (repli sur soi). En insuffisance en revanche, les capacités de recul et d’analyse peuvent nous faire défaut et faire un bilan sur ses actions pour capitaliser sur l’avenir peut être extrêmement difficile.

 

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 La peur : inévitable, elle se développe au cœur de l’hiver, du froid et de l’obscurité. L’Eau est son élément et sa couleur noire. Elle est liée au Nord. C’est une période d’engourdissement où tout sommeille et rien ne pousse. C’est l’état le plus proche de la mort. Mais elle n'est pas la mort. La Peur se niche dans les reins et les oreilles. C’est la plus ancestrale des émotions, celle lié à notre cerveau reptilien qui commande notre survie (Fight, Fly or Freeze). Mais c’est aussi là qu’est le souffle de vie. Car c’est dans ces temps et dans ces lieux d’endormissement maximum que se prépare toute vie. Rien ne semble plus inerte qu’une graine, elle peut même être oubliée pendant des siècles dans un coin. Et pourtant, lorsque c’est son heure, cette graine germera et donnera vie à tout un arbre, qui nourrira une foule d’êtres vivants par ses fruits et en abritera bon nombre aussi dans ses branchages, dans son écorce ou dans ses racines. La Peur permet de réfléchir, d’élaborer des plans et de  construire pour l’avenir (Fight) . Mais bien-sûr, mal dosée là encore, elle fait des dégâts considérables. Trop peu, et c’est l’inconscience, la prise de risques inconsidérées. Trop, c’est la paralysie (Freeze - on ne fait plus rien) ou la fuite (Fly -on évite). On se retrouve alors bloqué dans un cycle, dont seule la colère peut nous sortir. Et la boucle est bouclée : la colère permet l’émergence d’un nouveau cycle.

 

Il y a des personnes qui sont incapables de gérer de façon modérée ces émotions, et particulièrement, on a souvent un couplage enrayé Peur/ Colère. La Peur les empêche de se réaliser, elle vient alors alimenter pendant des années et des années la Colère, muselée par la Peur, jusqu’à ce qu’elle explose, bien souvent incontrôlable.

 

L’analyse de ces émotions et leur traitement peut se faire par n’importe quelle entrée : le médecin traditionnel chinois travaillera sur le rééquilibrage des organes entre eux via ses divers outils (acupuncture, massage, pharmacopée, diététique…), le Feng Shui pourra les rééquilibrer dans une certaine mesure en rééquilibrant les différents secteurs de son habitation, le Ba Zi donnera les périodes les plus porteuses, et conseillera des environnements et des activités équilibrantes.

 

Les émotions sont signe de vitalité. Toutes utiles, nous avons tous intérêt à apprendre à les connaître et à les gérer.

 

Agnès Walter


02/11/2015
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La dualité dans notre quotidien

La dualité dans notre quotidien

 

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N’avez-vous pas l’impression de vivre parfois dans une société schizophrène ou d’être dans un état de confrontation permanent ? Toute chose a son contraire et en occident, nous avons la fâcheuse manie d’accoler une étiquette positive à l’une et donc logiquement, une étiquette négative à son contraire. Les « bons » d’un côté, les « mauvais » de l’autre. L’un contre l’autre. Les jeunes contre les vieux, les hommes contre les femmes, les juifs contre les musulmans, les pays en voies de développement contre les pays développés, les travailleurs contre les chômeurs, les parisiens contre les provinciaux… En fait, pour résumer, il y a « moi » et « ce qui n’est pas moi ».

 

Prenez, par exemple, les occidentaux abordant « le yin ET le yang » (alors même que les chinois pensent Yin/ Yang, ce qui procède d’une pensée toute différente…). Alors, dans notre monde, choisissons notre camp! Du Yin et du Yang, qui est le méchant ? Qui est le gentil ?

 

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Chez nous, notre religion est faite depuis longtemps sur le sujet : haie d’honneur pour le Yang ! Grâce à lui, on peut s’élever vers Dieu, là-haut perché dans le Ciel (le Ciel, valeur yang) et par opposition, on loge notre diable au plus profond de la terre, élément Yin par excellence. Bref, le mal est dans l’obscurité, qui est aussi Yin. Et le bien, lumineux, dans le Yang.

Dans le monde entier et à travers toutes les époques, on retrouve d’ailleurs cette dichotomie mal assimilée : Yin = passivité, réceptivité, douceur, faible = femme, alors que  Yang = action, création, mouvement, force = homme. Raccourci bien arrangeant pour asservir le plus « faible », et qui sous-entend en plus que le Yin est dans les mains des femmes et le Yang dans celle des hommes. Mais on part du principe qu'un individu, de part son sexe est 100% Yin ou 100% Yang !… Quel manque de nuance!

Remarquez aussi que dans notre société, les vraies valeurs positives sont dans l’action, la créativité, du côté Yang, et non pas dans l’écoute et la réceptivité, du côté Yin. La passivité est d’ailleurs assimilée à un défaut, il faut être pas seulement actif, mais PRO actif ! Mieux vaut de l'activisme et de l'agitation que de l'"inactivité"!

 

 

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Je pourrai décliner les exemples à l’infini, j’en donnerai juste encore un : l’écoute. C’est  une qualité à dominante Yin. Pour bien écouter, il faut être ouvert et présent, envoyer des signes de compréhension et d’empathie à l’autre. Nous avons donc inventé un nouveau concept pour cette qualité Yin de disponibilité à l’autre: l’écoute active. Voilà un pas intéressant vers les valeurs Yin, mais avec un enrobage Yang, c’est plus attractif. Et l’écoute passive, finalement, ce n’est pas de l’écoute. C’est lorsqu’on est par exemple trop concentré sur ses activités, ou que son mental est accaparé par ses propres pensées. En somme, l’écoute passive relèverait plutôt d’une attitude trop Yang !

 

 

Maintenant, entrons un peu dans le domaine de la science fiction et  imaginons un monde « purifié », où l’on aurait enfin chassé le mauvais Yin de la surface de la terre.

A quoi ressembleraient les relations humaines si chacun était dans une attitude d’activité permanente, sans écoute ni réflexion ? Comment un enfant pourrait-il être conçu si aucun des deux partenaires n’est en état de recevoir ? Imaginez une société où il n’y aurait que des mouvements vers l’extérieur et jamais de retour sur soi, seulement des temps de mouvement sans jamais de temps de repos.

Ce monde ne peut être qu’imaginaire, car pourrait-on expirer sans avoir inspiré au préalable ? Pourrait-on produire quoi que ce soit d’efficace ou d’intéressant sans y avoir réfléchi auparavant ? Pourrait-on tenir le rythme sans prendre des temps de repos ?

Alors, réunifions le Yin/ Yang, et quand nous voyons la dualité autour de nous (et elle est partout), pensons davantage en terme de complémentarité plutôt que d’opposition. N’oublions pas surtout que cette dualité, avant d’être extérieure à nous, est intérieure, et que c’est elle qui nous fait vivre.

 

Agnès WALTER

 


24/10/2015
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L'intelligence relationelle

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Je vous invite à lire un article que j'ai rédigé pour le blog de Gaelle Dupont, expert en communication relationnelle (méthode ESPERE de J. Salomé). Il traite bien sûr de la communication!

L'intelligence relationnelle

Le taoïsme nous apprend à être attentif aux liens qui nous unissent à notre environnement : avec la nature, les habitats, mais aussi bien-sûr avec les autres êtres humains.

La suite ici


22/06/2015
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Argent et abondance

Argent et abondance

 

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Dans la lignée de mon récent article sur la dualité mal assimilée dans nos sociétés, je voudrais zoomer sur un thème universel, celui de l’argent.

 

L’argent a mauvaise réputation, c’est rien de le dire, il pervertirait le monde. Il exerce une fascination proche de l’hypnose et il est vrai qu’il agit comme une drogue sur beaucoup, les amenant à en vouloir toujours plus, avec de plus en plus de mal à partager, et faisant se comporter certains comme les pires voyous. Les journaux regorgent d’exemples allant dans ce sens.  Et pourtant…

 

Avant de poursuivre, je vous invite à un petit test : notez dans un coin de votre tête trois adjectifs qui qualifient l’argent pour vous…. Quand c’est fait, continuez à lire l’article !

 

 

J’ai déjà évoqué dans un précédent article l’argent dans le feng shui : il est intégré dans le secteur d’abondance et de bien-être (le sud-est, pour ceux qui s’y intéressent). En avoir permet de manger, de se vêtir et de se loger. C’est tout de même pratique de pouvoir acheter tous nos biens de première nécessité grâce à une monnaie plutôt que de devoir être autonome sur tout : cultiver son potager, faire sa farine, puis son pain, tisser ses tissus et confectionner des vêtements, couper son bois pour se chauffer, bâtir sa maison… c’est d’ailleurs bien à l’origine pour permettre à tous d’avoir accès à toutes ces choses que la monnaie est apparue, alors ne crachons pas sur un concept formidable simplement parce qu’il a été galvaudé !

 

De nos jours, reconnaissons que beaucoup trouvent injuste de devoir travailler pour seulement pouvoir  se loger, se chauffer, se nourrir et se vêtir. L’argent devrait servir principalement pour les loisirs : voyages, sorties, achats d’appareils, de déco ou de livres… Il y a une petite perte de repères sur ce à quoi sert l’argent, et une perte de discernement sur ce qui est indispensable de ce qui est certes plaisant et pratique mais accessoire.

 

Si je reviens sur la notion taoïste d’abondance, celle-ci contient bien-sûr l’argent, car pour éprouver un sentiment de bien-être et de confiance en l’avenir, avoir la possibilité de subvenir à ses besoins de base est un pré-requis de base, et posséder un minimum d’argent pour y accéder est le moyen  le plus simple pour y arriver.

Le tout est d’avoir avec lui un rapport sain : qui de l’homme ou de l’argent, commande l’autre ?  Vous connaissez l’adage : « L’argent est un bon serviteur mais un mauvais maître ».

 

Il est intéressant de comprendre cette notion d’abondance. L’abondance comporte l’argent mais ne saurait se résumer à lui. L’abondance est un sentiment de confiance est de plénitude. Certainement avez-vous dans vos souvenirs des instants parfaits. Vous êtes partis faire une randonnée en montagne, l’air était pur, le ciel bleu, et la nature verdoyante. Vous avez observé de magnifiques petites fleurs et aperçu des marmottes et des bouquetins. Vos compagnons de route étaient joyeux et paisibles et vous avez mangé un sandwich en chemin. L’instant était parfait, rien ne manquait. Il n’y avait pourtant rien de coûteux, en terme marchand. Mais ce moment n’avait pas de prix. Ces instants-là, pensez-y, étaient peut-être une veillée autour d’un feu de cheminée en famille, un repas entre amis ou encore une sortie à vélos… Même si ces moments pouvaient vous avoir coûté beaucoup d’argent, ce qui vous faisait vous sentir si bien était-il lié au fait que vous mangiez un plat rare et cher, que vous étiez dans un pays lointain ou que vous logiez dans un endroit luxueux ?

 

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Je serais surprise que la réponse soit « oui ». Finalement, à quoi tient la notion de bien-être ? C’est un sentiment d’osmose avec son environnement. A moins que vous ne soyez comme Picsou qui adore dormir sur un lit de billets de banque et plonger dans sa piscine de pièces d’or, vous ne trouverez pas une satisfaction durable en acquérant des biens matériels. Le bien-être renvoie à une notion fondamentale taoïste, celle de trouver sa juste place dans son environnement. C’est être bien centré, entre le Ciel et la Terre, agir naturellement, donner ce qu’on doit donner, recevoir ce qu’on doit recevoir, en toute simplicité, de façon fluide. Le bien-être tient à la disparition de ces tensions qui bien souvent nous polluent dans notre quotidien. On le ressent aussi bien dans son corps, détendu et sans douleurs, dans son cœur, ouvert et serein, et dans sa tête, libérée de ses soucis et ruminations mentales. C’est une unification, une intégration même en nous de cette trinité Terre/ Homme/ Ciel en nous, Corps/ Cœur/ Tête… Et ceci, l’argent ne peut l’acheter.

Gardez cependant à l’esprit que l’énergie fondamentale est la même entre bien-être et argent. L’avidité comme le rejet de l’argent génèrent des tensions qui vous éloignent de la plénitude. Apprendre à avoir un rapport sain avec l’argent est une voie d’atteindre la paix.

 

 

 

Vous vous rappelez des trois adjectifs qualifiant l’argent à vos yeux au début de l’article ? Maintenant, remplacez le mot « argent » par le mot « amour » et réfléchissez-y…

 


16/06/2014
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