tao blog: pour le feng shui et la philosophie taoïste

tao blog: pour le feng shui et la philosophie taoïste

Le manque d’estime de soi serait-il une maladie occidentale ?

 

 

La vie matérielle n’a jamais été plus confortable que depuis ces dernières décennies. La prise en charge de la santé est garantie, l’éducation obligatoire permet de donner ses chances à tout le monde et de préserver le temps de l’enfance. L’Europe n’a pas connu de guerres depuis 65 ans. On connaît l’abondance en terme de produits de consommation et de loisirs.

 

Pour autant, jamais la société n’a connu autant de dépressions, de pertes de repères, de sentiment d’exclusion ou de solitude.

 

La notion d’estime de soi et de confiance en soi ne se retrouve pas dans les sociétés orientales. La vie n’y est pourtant pas plus facile, bien au contraire !

 

La solution ne serait-elle pas dans la façon d’aborder les choses plus que dans leur réalité ?

 

 

Penchons-nous un peu sur quelques différences de conceptions entre l’occident et l’orient :

 

 

 

Le temps 

 

 

En occident, sa vision est linéaire et la décroissance est perçue comme un recul et un échec. La régression est le fléau absolu, celui que tous nos politiques et économiques combattent avec vigueur.

A l’opposé les taoïstes conçoivent le temps comme un cycle avec des phases de croissance (Bois, Est, printemps), d’expansion (Sud, Feu, été), de déclin (Ouest, Métal, automne), et de stagnation (Nord, Eau,, hiver), le 5ème élément , la Terre, servant de tampon entre tous les autres éléments.

Par cette vision même, le taoïsme permet d’accepter que la vie n’est pas toujours joie et action (Feu), elle passe par des phases de souci mais aussi de rassemblement (Terre), de colère et d’ébranlement tout autant que de prise de conscience (Bois), de mélancolie et de retour sur soi (Métal) et d’angoisse et de ressourcement et repos (Eau). Cette conception pragmatique est rassurante, car en phase descendante, l’idée d’un redémarrage vers un cycle ascendant permet de relativiser et de garder espoir. Et lorsque le soleil brille, on en profite pleinement car on sait que le cycle continue… De plus, chaque phase est utile et alimente celle d’après. Faire l’économie de l’une ne permet pas l’éclosion d’une autre plus favorable ou qui nous aide à grandir. Accepter de décroître et au contraire foncer dans cette phase permet d’une certaine manière d’en sortir plus vite, plutôt que de la freiner !

 

Le cloisonnement à l’occidental

 

Un enfant doit apprendre et jouer, la caste « enfants » est regroupée dans des endroits spécialisés (école, centres de loisirs, colonies…), la caste « adultes » doit produire, et tous ceux qui ne travaillent pas n’ont pas une place légitime aux yeux de leurs pairs (mères au foyer, chômeurs…), la caste des seniors… ne sert à rien ! Elle consomme, quand elle en a les moyens. Elle n’est plus mise à contribution ni financièrement, ni humainement. On occulte la transmission de leur expérience, car bien souvent, on estime qu’elle est dépassée et n’a plus de valeur.

 

 

Il semblerait que la souffrance de beaucoup d’entre nous tient au fait qu’à un moment ou à un autre, on ne rentre plus dans la case qui nous est dévolue : un enfant différent ne suit pas le cursus scolaire dans les temps et se retrouve en décalage avec sa caste, un adulte se marginalise du fait de son absence de revenus, une maladie, une séparation ou un deuil nous exclut du monde rayonnant et politiquement correct de croissance et prospérité…

 

Les arts taoïstes partent du principe que chacun a sa place et son rôle. Celui-ci diffère, fluctue, en fonction du temps, du lieu et des individus.

 

 

Dans le Feng Shui

 

De façon pratique, le Feng Shui cherche à donner une place à chaque domaine de sa vie. Une vie équilibrante est une vie équilibrée, c’est-à-dire qui prend en compte huit temps et huit espaces :

-         la carrière ou le chemin de vie (vers quoi je chemine ?),

-         la réflexion, l’apprentissage et le travail sur soi,

-         le temps des projets et des parents

-         le temps de la persévérance

-         la reconnaissance sociale

-         les relations amoureuses et amicales

-         la fête, les loisirs et les enfants

-         le don de soi (ce que je donne) et le don des autres (ce que je reçois)

 

Cette répartition des domaines de sa vie est un cloisonnement « positif » dans le sens où chaque chose a sa place, en inter-relation avec les autres, mais qui n’est qu’une place parmi d’autres.

 

Quand un chômeur regarde sa vie avec ce filtre, il peut reprendre confiance en lui s’il réalise que, même sans travail, il lui reste sa femme, ses parents, ses enfants, il lui reste sa créativité, ses projets et sa capacité à donner autrement qu’en argent : temps, attentions…

Il peut aussi réaliser que pour se sortir de l’impasse, il peut travailler sur son chemin de vie (est-ce que je cherche dans la bonne direction ? dans le bon secteur professionnel ?), sur ses projets professionnels (qu’ai-je vraiment envie de faire d’ici 10 ans ? 20 ans ? ma recherche d’emploi s’inscrit-elle dans une vision à long terme ?), sur sa visibilité (comment faire pour qu’on me voit ? comment puis-je espérer trouver du travail si je suis noyé dans la masse ou invisible ? ou si je renvoie une image inadéquate avec mon milieu professionnel ?), sur ses véritables besoins (de quoi ai-je besoin pour me sentir bien ?)

 

Le Feng Shui va faire écho à sa vie, secteur par secteur. Ma vie amoureuse est un vrai bazar, oui, mais en même temps, son secteur associé correspond à mon débarras. Mes finances sont une catastrophe, malgré des revenus corrects, mais c’est dedans que j’ai justement régulièrement des fuites d’eau. Je n’arrive pas à avoir d’enfants depuis que je suis dans cette maison, et le secteur « Enfants » est comme par hasard absent chez moi… Cette description est caricaturale, par souci de simplification, et pour vous permettre d’appréhender ce qu’est véritablement le Feng Shui.

 

La grande vertu de la philosophie taoïste en général, et du Feng Shui en particulier est d’aider l’Homme à prendre sa juste place dans son environnement. S’il est là où il doit être, qu’importe ce qu’il fait, ses doutes et ses insatisfactions diminuent : il est juste là où il faut…

 

  

Agnès Walter

 

 



12/03/2012
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